Article 27 de la déclaration universelle des droits de l’homme
« Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent. »
Article 3d de la loi sur l’encouragement à la culture (LEC)
« L’encouragement à la culture par la Confédération a pour but de faciliter l’accès de la population à la culture ».
Photographies : Carole Parodi
La compagnie Tohu Wa Bohu s’est lancée depuis quelques années déjà dans l’élaboration de parcours mêlant étroitement médiation et création. Non pas pour aboutir nécessairement à un objet d’art, mais pour traverser le processus créatif, l’éprouver, le toucher du doigt. Ainsi l’art n’est pas amené à ces personnes peu familières de cet univers, comme une pratique transcendante et inaccessible mais comme une part d’humanité que chacun peut explorer en soi, quoiqu’il décide d’en faire par la suite.
Il ne s’agit pas d’accompagner toutes ces personnes sur les planches pour qu’elles s’y installent, peut-être même le processus n’aboutira-t-il pas à une représentation car le but n’est pas là. La focale est le chemin parcouru. La traversée qui consiste à aller chercher au fond de soi ce qui se raconte, se montre, se déploie. De là nait, nous l’avons expérimenté à maintes reprises, cette sensation de l’autre et de soi comme possible partenaire d’une transformation de sa place sociale, familiale, intime, occupée ou fantasmée.
– Nos parcours de médiation invitent donc un groupe de personne à se lancer dans une traversée au long cours jalonnée d’ateliers corps, voix, espaces et jeu théâtraux hebdomadaires mais aussi de sorties dites culturelles au théâtre, dans des expositions, au cinéma, au concert, dans des ateliers de créations…
– Ces sorties ne sont pas choisies en amont par les médiatrices, elles sont proposées par chaque participant qui le souhaite et choisies par l’ensemble du groupe qui, au bout de quelques semaines, ose se dévoiler. Ce dispositif permet à chacun de refuser, de proposer, d’exprimer réserves et engouements. Nous apprenons ainsi à partager nos appétences et à échanger à ce sujet.
Lorsque le groupe est constitué de populations diverses (Des étudiants et des migrants, des personnes en situation d’exclusion et des élèves de cycle, ou encore de personnes porteuses de handicap et des personnes âgées valides, comme nous avons eu et avons encore le plaisir de l’expérimenter) nous appelons ces processus Trott’Metiss’Art.
Ce documentaire fait le portrait d’un de nos premiers parcours. « Dis mémé, ta vie comment c’était ? » a été proposé à des élèves de primaires et à leurs grands-parents. « Eh mamie, tu m’dis ta vie ? fût fomenté avec des élèves du cycle et des personnes résidant en maisons de retraite
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