La Compagnie Tohu Wa Bohu et la Comédie de Genève, répondant à un appel à projet de la fondation Leenards, ont élaborés un projet de création et de médiation échelonné sur trois ans (2016-2019), destiné aux établissements du Secondaire, aux classes spécialisés, à l’Université ainsi qu’à différentes associations du Canton de Genève en charge des personnes en situation d’exclusion.

Chacune de ces trois saisons, nous proposons à des personnes issues de milieux très différents de se rencontrer et de prendre part à un parcours de création autour d’une thématique définie.
De la découverte des outils de création, aux répétitions, en passant par l’écriture sous toutes ses formes (rédaction, enregistrement de sons et d’images), il s’agit, pour les participants, de plonger dans un processus et d’en partager chaque étape avec les artistes de la compagnie.

En parallèle à la création d’un spectacle de son cru, la compagnie Tohu Wa Bohu présente également un autre objet scénique, élaboré sur le même thème, à partir des propositions faites par les participants au parcours de médiation. Ces deux spectacles sont présentés au public, à la Comédie de Genève au printemps des années 2017 et 2018.

Le thème traité lors de deuxième saison de collaboration est celui de la migration.
C’est grâce à la très précieuse collaboration des associations : Camarada, la Roseraie et Aspasie que ce processus a pu tracer son véritable visage et marquer profondément nos parcours.

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Photographies de Carole Parodi

Raconter, improviser, décrire, filmer, mimer, enregistrer sont également des manières de faire surgir et nous avons accueilli cette matière sous toutes ses formes puisqu’il s’agissait de la malaxer ensemble.
Ensemble n’est pas ici un vain mot. La rencontre entre des personnes migrantes, réfugiées, primo-arrivantes, des étudiants de l’Université et les artistes de notre Compagnie, était au cœur de ce projet puisqu’elle nous a permis de traverser ensemble un processus de création depuis ses prémisses jusqu’à son aboutissement.
Donner corps à cet objet scénique tissé de sons, d’images, et de mots nécessitait d’aller au-delà du coudoiement et de la coïncidence.

Certains des participants au processus, étudiants et migrants, ont d’ailleurs fait le choix de nous rejoindre sur scène et de faire partie de l’aventure jusqu’au bout.

C’est de cette traversée prolifique et intense qu’est né le spectacle : Les visages cachés de ma ville 2

Les visages cachés de ma ville 2 distribution:

Distribution :
Noémi Alberganti, Céline Goormaghtigh, Alicia Packer, Peter Palasthy, Mathieu Ziegler
Texte :
issu d’un travail collectif
Mise en scène :
Myriam Boucris
Assistanat mises en scène :
Alicia Packer
Composition musicale :
Myriam Boucris

Son :
Benoit Moreau
Vidéo :
Liliana Dias
Lumière :
Claire Firmann
Costumes :
Véronica Segovia
Stagiaire costumes :
Kalyani Jaccard

Vidéo :
Liliana Dias
Lumière :
Claire Firmann
Costumes :
Véronica Segovia
Stagiaire costumes :
Kalyani Jaccard

Avec la participation de :
– dans le cadre du spectacle :
Luna Araujo, Annalou Baumann, Marion Chipeaux, Matylda Florez. Mohamed Khattabi, Ali Omer, Elsa Teklu, Nighisti Tesfai
– dans le cadre des Ateliers :
Hannah Ammar, Christine Ayvor, Jouanna Eid, Laura Fazio, Daniel Kiflu, Santo Marte, Nadia Métral, Fatine Souissi

En partenariat avec :
Camarada, centre d’accueil, de formation et d’insertion professionnelle
avec la précieuse collaboration de :
• Nadia Métral (Camarada)
• Hannah Ammar

Remerciements :
• Centre d’accueil de la Roseraie, Fabrice Romand
• Aspasie, Eric Chevalier, Sarita Dumitriu
• l’Hospice général, Bérengère Gautier et Nathalie Rahmé
• UNIGE : Mathieu Crettenand, Ambroise Barras, Eric Eigenmann, Nicholas Weeks,

Descriptif des différentes étapes du processus :

Les deux premières étapes se déroulent à l’Université de Genève.

La première étape propose la découverte du travail physique lié à la scène, la prise de conscience de son corps et du corps de l’autre dans l’espace, l’initiation à l’organe respiratoire et vocal, l’exploration d’instruments rares et le rôle fondamental d’une pulsation commune.

Les Structures Sonores Baschet, le Hang, le Udu, les tambours d’eau sont des instruments de percussion dont la particularité est de générer un champ vibratoire très riche sans que cela ne nécessite un long apprentissage du geste instrumental.
Ils nous accompagnent tout au long du processus de création et ouvrent le bal car ils permettent de se rencontrer différemment, d’entrer en « matière » au premier sens du terme.
La deuxième étape aborde le lien entre écriture, travail scénique et improvisation.
Il s’agit de faire surgir et de mettre en espace les scènes imaginées, écrites, filmées ou enregistrées par les participants sur le thème de la migration.
Ces ateliers sont animés par une vidéaste, un comédien(ne) et une auteure.
La troisième étape se déroule à la Comédie de Genève. Les participants assistent et participent aux répétitions des scènes écrites, conçues et enregistrées par leurs soins.
Il leur est donné de voir leur production prendre corps et vie sur scène ; d’envisager ce qu’il en est de leurs intentions d’écriture et de comment elles se traduisent dans le corps et le jeu du comédien, ainsi que dans l’espace et le temps scénique, de passer de l’autre côté et de se retrouver sur le plateau pour prendre part avec les professionnels à l’interprétation de l’objet scénique qu’ils ont fait naître.

La découverte des deux spectacles à la Comédie de Genève :
Enfin, au printemps de l’année 2018 la Compagnie Tohu Wa Bohu a interprété durant 3 semaines son spectacle intitulé « Migrrr », puis, après un entracte, le spectacle écrit, conçu, répété et interprété par les participants au processus de création et les artistes de la Compagnie.

Entretien avec Myriam Boucris
https://www.youtube.com/embed/om0jv2cYE8o